Octobre 2024
Le contexte actuel bénéficie d’une amélioration régulière des intentions d’achats de logements, de la nouvelle diminution des taux de refinancement de la BCE porté à 3.40 % par décision du 17 octobre et d’un recul significatif des taux d’usure.
TAUX | DURÉE | ACTIVITÉ MARCHÉ | COÛT RELATIF | SOLVABILITÉ
INDICATEURS | OCTOBRE 2024 | SEPTEMBRE 2024 | TENDANCE |
Taux | 3.46 % | 3.54 % | |
Durée | 247 mois 20 ans 7 mois |
247 mois 20 ans 7 mois |
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Coût relatif moyen | 4.0 | 4.1 | |
Marché du neuf dont accession seule |
3.40 % |
3.56 % |
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Marché de l’ancien dont accession seule |
3.48 % 3.49% |
3.55 % 3.55 % |
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Activité marché des crédits |
Montant de Production |
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Montant de Production - 7.5 % Nombre de prêts + 14,6 % |
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Analyse taux des crédits immobiliers pour particuliers
TAUX
En octobre 2024, le taux moyen des crédits s’est établi à 3.46 %.
3.41 % pour l’accession dans le neuf,
3.49 % pour l’accession dans l’ancien.
Vous pouvez afficher les valeurs en survolant le graphique et zoomer sur une partie en cliquant sur la courbe, sur le début de période souhaitée, et en déplaçant le pointeur jusqu'à la fin de la période, tout en maintenant le bouton de la souris enfoncé.
Après une phase de baisse rapide au 1er semestre, de l’ordre de 9 points de base par mois, le recul des taux a marqué une pause estivale avec une baisse ralentie à 2 points de base par mois.
Avec la reprise de la demande à la rentrée et la révision des barèmes bancaires qui l’a accompagnée, une nouvelle phase de diminution des taux des crédits immobiliers s’est amorcée. En recul de 8 pdb en moyenne en septembre et en octobre, le taux moyen descendu à 3.46 % en octobre.
Le contexte actuel bénéficie d’une amélioration régulière des intentions d’achats de logements, de la nouvelle diminution des taux de refinancement de la BCE porté à 3.40 % par décision du 17 octobre et d’un recul significatif des taux d’usure.
La baisse du taux moyen est de 74 pdb depuis décembre 2023 sur l’ensemble du marché. Elle a permis au marché de consolider sa reprise.
Prêts du secteur |
Taux moyens (en %) |
Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
Décembre 2021 | 1,06 | 0,86 | 0,99 | 1,13 |
Octobre 2022 | 2,09 | 1,92 | 2,06 | 2,17 |
Décembre 2022 | 2,35 | 2,14 | 2,30 | 2,42 |
Octobre 2023 | 4,11 | 3,98 | 4,19 | 4,30 |
Décembre 2023 | 4,20 | 4,11 | 4,26 | 4,35 |
Octobre 2024 | 3,46 | 3,34 | 3,39 | 3,45 |
Durées
En octobre 2024, la durée moyenne des prêts accordés était de 247 mois.
Pour l’accession dans le neuf : 267 mois
Pour l’accession dans l’ancien : 256 mois.
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LA DURÉE MOYENNE SUPERIEURE A 20 ANS
Au-delà des hésitations constatées parfois, la durée moyenne des crédits octroyés se maintient sur les niveaux élevés.
Les banques accompagnent ainsi la baisse des taux des crédits et facilitent l’amélioration de la solvabilité de la demande. Néanmoins, l’effet est contrecarré par la remontée du coût des opérations financées. Même si l’annuité supportée pour un emprunt de 100 K€ est inférieure de 7.3 % à son niveau de décembre 2023, elle reste toujours plus élevée de 23.3 % par rapport à décembre 2021, avant que les conditions de crédit ne se détériorent.
Cette situation prise seule ne permet donc pas une reprise forte et rapide du marché. Le niveau de l’apport personnel exigé a toujours un effet dépressif puissant sur la demande. Seule une stratégie de redynamisation des marchés immobiliers et des crédits telle que déployée par les banques pouvait inverser la dynamique récessive à l’œuvre.
68.4 % des prêts bancaires à l’accession à la propriété ont été octroyés sur une durée de plus de 20 ans, contre 65.1 % en 2023 et 48.1% en 2019.
Dans le contexte des décisions prises par la Banque de France depuis 2019, la stratégie de relance mise en œuvre par les banques s’est traduite par un déplacement de la production de crédits immobiliers vers les formules de prêts à plus de 20 ans.
Les durées
(en années) |
Structure de la production |
10 et moins | + de 10 à 15 | + de 15 à 20 | + de 20 à 25 | + de 25 | Ensemble |
2019 | 5,6 | 14,6 | 31,6 | 46,0 | 2,1 | 100,0 | |
Accession | T1 2024 | 5,2 | 10,3 | 20,4 | 63,2 | 0,9 | 100,0 |
T2 2024 | 5,2 | 9,9 | 20,5 | 63,0 | 1,3 | 100,0 | |
T3 2024 | 4,5 | 9,3 | 19,4 | 66,2 | 0,6 | 100,0 | |
10-2024 | 4,3 | 8,9 | 18,3 | 68,0 | 0,4 | 100,0 |
Activité production des crédits
UNE ACTIVITE DES CREDITS EN AUGMENTATION
Depuis le début de l’année, le marché a retrouvé des couleurs et bénéficié du redressement des intentions d’achat immobilier des ménages dans un contexte d’offre bancaire plus concurrentiel.
Même allégé par la pause estivale habituelle de la demande, le rebond des indicateurs trimestriels s’est poursuivi cet été. En octobre, le marché a fait preuve de vitalité, et la production de crédits bondit + 16.3 % en rythme trimestriel et GA (contre - 30.4 % en octobre 2023) et de + 42.5 % pour le nombre de prêts accordés (contre - 26.8 % il y a un an).
Au fil des mois, le dynamisme de l’offre de crédits s’est confirmé, même s’il n’a pas encore retrouvé celui passé compte tenu du choc de la dépression traversée. Ainsi, en niveau annuel glissant à fin octobre, la production de crédits recule toujours, de -7.5 % en GA (- 44.1 %, il y a un an à la même époque). Par contre, le nombre de prêts accordés augmente maintenant de 14.6 % en GA (- 43.2 %, il y a un an à la même époque), et progresse à un rythme plus rapide que la production en raison de la diminution des montants moyens empruntés.
En l’absence d’un choc extérieur au marché, le redémarrage de la production en œuvre depuis début 2024 va se poursuivre sur la fin d’année.
ACTIVITÉ DU |
MONTANT DE PRODUCTION DE CRÉDITS |
NOMBRE DE PRÊTS BANCAIRES ACCORDÉS |
août à octobre 2024 |
+16,3 % |
+ 42,5 % |
novembre 2023 à octobre 2024 |
- 7,5 % |
+14,6 % |
COÛT RELATIF MOYEN
UN COUT RELATIF QUI NE BAISSE PLUS AVEC L’AUGMENTATION DES PRIX
Comme l’inflation, l’augmentation des revenus des emprunteurs ralentit, de + 1.2 % en 2024, en après + 8.4 % en 2023 en glissement annuel.
L’accès au marché reste difficile malgré la transformation des clientèles, l’apport personnel n’est pas toujours suffisant même pour les ménages plus aisés au regard des prix pratiqués en augmentation presque partout sur le territoire. Ainsi, le coût relatif qui avait baissé rapidement en 2023 s’est ressaisi depuis janvier 2024 : il s’établit à 4.0 années de revenus en octobre, comme il y a un an à la même époque.
Grâce à des conditions de crédit qui se sont sensiblement améliorées depuis le début de l’année, l’indicateur de solvabilité de la demande se redresse, en raison du niveau élevé des apports personnels mobilisés. Mais aussi, en réponse au retour sur le marché de l’ancien de ménages plus aisés, secundo acheteurs avec revente.
L’indicateur de solvabilité de la demande
Aussi, grâce à des conditions de crédit qui se sont sensiblement améliorées depuis le début de l’année, l’indicateur de solvabilité de la demande se redresse, en dépit de l’augmentation des prix des logements : les nouveaux emprunteurs recourent au crédit immobilier nettement moins que par le passé (- 1.7 % sur les 10 premiers mois de 2024, en GA, après – 8.1 % en 2023), en raison du niveau élevé des apports personnels mobilisés.