3ème trimestre 2024
Une nouvelle phase de diminution des taux des crédits immobiliers s’est alors amorcée, avec un recul de 7 pdb du taux moyen à 3.54 % en septembre.
Dans un contexte d’amélioration régulière des intentions d’achats de logements, cette baisse a permis au marché de consolider sa reprise
TAUX | TAUX PAR GROUPES | DURÉE | ACTIVITÉ MARCHÉ | COÛT RELATIF | SOLVABILITÉ | CAPACITÉ Á ACHETER | TENDANCES TAUX
INDICATEURS | 3EME TRIMESTRE 2024 | 2eme TRIMESTRE 2024 | TENDANCE |
Taux | 3.59 % | 3.73 % | |
Durée | 248 mois 20 ans 8 mois |
245 mois 20 ans 5 mois |
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Coût relatif moyen | 4.1 | 4.0 | |
Marché du neuf dont accession seule |
3.60 % |
3.66 % |
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Marché de l’ancien dont accession seule |
3.61 % 3.62 % |
3.73 % 3.73 % |
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Activité marché des crédits |
Montant de Production |
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Montant de Production - 13,8 % Nombre de prêts + 5,8 % |
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Analyse
TAUX DE CRÉDITS IMMOBILIERS
Au 3ème trimestre 2024, le taux moyen des crédits du secteur concurrentiel est à 3.59 %
3.61% pour l’accession dans le neuf
3.62% pour l’accession dans l’ancien.
Depuis l’inflexion à la baisse fin 2023, le taux moyen des crédits immobiliers a d’abord reculé rapidement au 1er semestre de 4.20% à 3.65%, soit de 9 points de base en moyenne chaque mois. Durant cette période, les taux d’usure ont continué à la hausse et la BCE n’a commencé à réduire son principal taux de refinancement de 25 pdb qu’à compter du 12 juin. Les établissements bancaires ont donc fait le choix de redynamiser un marché des crédits immobiliers qui s’enfonçait dans la récession. Le renforcement de la concurrence entre les établissements bancaires a alimenté ce processus de baisse des taux.
Le recul des taux s’est fait plus lent durant la période estivale, de 2 pdb chaque mois.
Et en septembre, avec la reprise saisonnière de la demande, les établissements de crédit ont révisé leurs barèmes. Une nouvelle phase de diminution des taux des crédits immobiliers s’est alors amorcée, avec un recul de 7 pdb du taux moyen à 3.54 % en septembre.
Dans un contexte d’amélioration régulière des intentions d’achats de logements, cette baisse a permis au marché de consolider sa reprise, en bénéficiant notamment du recul du taux de refinancement de la BCE (4.00 % décidés le 12 septembre) et de celui des taux d’usure.
Prêts du secteur |
Taux moyens (en %) |
Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
Décembre 2019 | 1,11 | 0,88 | 1,05 | 1,31 |
Décembre 2020 | 1,17 | 0,97 | 1,10 | 1,35 |
Décembre 2021 | 1,06 | 0,86 | 0,99 | 1,13 |
Septembre 2022 | 1,90 | 1,74 | 1,88 | 1,98 |
Décembre 2022 | 2,35 | 2,14 | 2,30 | 2,42 |
Septembre 2023 | 3,98 | 3,81 | 4,04 | 4,18 |
Décembre 2023 | 4,20 | 4,11 | 4,26 | 4,35 |
Septembre 2024 | 3,54 | 3,46 | 3,50 | 3,59 |
Taux par groupes d'emprunteurs
Ce sont les prêts aux durées les plus longues qui ont bénéficié de la diminution des taux la plus rapide : 76 pdb pour les prêts sur 20 ans ou sur 25 ans, contre 65 pdb pour ceux à 15 ans.
Septembre 2024 |
Décembre 2023 |
||||||
Prêts du secteur concurrentiel |
TAUX FIXES | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
1er groupe |
3,14 |
3,17 |
3,23 |
3,72 |
3,83 |
3,87 |
|
Taux moyens | 2ème groupe |
3,40 |
3,45 |
3,56 |
4,08 |
4,20 |
4,34 |
(en %) | 3ème groupe |
3,54 |
3,59 |
3,71 |
4,24 |
4,40 |
4,50 |
4ème groupe |
3,75 |
3,77 |
3,88 |
4,41 |
4,61 |
4,68 |
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Ensemble | 3,46 | 3,50 | 3,59 | 4,11 | 4,26 | 4,35 |
Le 1er groupe rassemble les 25% d’emprunteurs dont le taux est le plus bas (valeurs des taux inférieures au 1er quartile, Q1).
Le 4ème groupe, les 25% d’emprunteurs dont le taux est le plus élevé (valeurs des taux supérieures au 3ème quartile, Q3).
Le 2ème groupe rassemble donc les 25% d’emprunteurs dont le taux est compris entre Q1 et la médiane.
Et le 3ème groupe, les 25% d’emprunteurs dont le taux estcompris entre la médiane et Q3.
DURÉE
Au 3ème trimestre 2024, la durée moyenne des prêts accordés était de 248 mois.
Au-delà des hésitations constatées parfois, la durée moyenne des crédits octroyés se maintient sur les niveaux élevés observés entre avril et décembre 2023.
Les banques accompagnent ainsi la baisse des taux des crédits et facilitent l’amélioration de la solvabilité de la demande. Néanmoins, la remontée du coût des opérations financées qui se généralise atténue nettement l’efficacité des effets taux et durée. L’annuité de remboursement moyenne ne s’est guère améliorée durant l’été.
Ce sont les jeunes emprunteurs, qui ont une capacité d’emprunt plus réduite, qui recourent le plus aux durées élevées. Parmi les moins de 35 ans, 78.2 % ont bénéficié d’un prêt à plus de 20 ans au 3ème trimestre 2024 (61.3 % en 2019).
Avec la contrainte sur le taux d’effort imposée par la Banque de France, la stratégie de relance mise en œuvre par les banques s’est traduite par un déplacement de la production de crédits immobiliers vers les formules de prêts à plus de 20 ans.
Activité des crédits immobiliers
La conjoncture du marché des crédits s’améliore depuis le début de l’année. Les intentions d’achat immobilier des ménages ont retrouvé leur niveau du début de l’année 2022, avant le déclenchement de la guerre en Ukraine et les remontées de taux décidées par la BCE, et lorsque les conditions de crédit étaient encore qualifiées d’exceptionnelles.
Car les candidats à un emprunt immobilier ont été rassurés par le ralentissement de l’inflation, alors que les taux des crédits reculent et que l’offre bancaire est maintenant plus dynamique. D’ailleurs, le point de retournement du marché des crédits immobiliers a été franchi en février.
Le rebond des indicateurs trimestriels s’est poursuivi pendant l’été, avec + 11.4 % pour la production de crédits au 3ème trimestre en GA et +36.0 % pour le nombre de prêts accordés.
Le dynamisme du marché s’est certes affaibli au cours du 3ème trimestre, mais ce mouvement saisonnier est habituel. Si on observe cette saisonnalité sur longue période, alors que le mois de juillet est de loin le plus actif de l’année, le mois d’août décroche lourdement. Cette année, ce décrochage a été de 33.8 %, en août, contre - 31.2 %, en moyenne sur longue période.
Puis l’activité se redresse en septembre (+ 10.6 % en moyenne, +11.9% cette année), Il faut alors attendre octobre pour que le marché retrouve sa pleine capacité de production, cette bonne conjoncture « saisonnière » se poursuivant jusqu’à la trêve de Noël.
INDICATEURS TRIMESTIRELS EN NOMBRE DE PRÊTS
ACTIVITÉ (HORS RACHATS DE PRÊTS) |
ENSEMBLE du marché glissement annuel |
Marché du NEUF glissement annuel |
Marché de l'ANCIEN glissement annuel |
T3 2024 / T2 2024 |
- 11,8% |
-13,4 % | -5,7% |
S1 2024 2024 / S4 2023 |
+ 27,4 % |
+ 38,9 % |
+ 15,1 % |
T3 2024 / T3 2023 |
+36,0 % |
+53,2 % | + 19,7 % |
S1 2024 / S1 2023 glissement annuel |
+ 6,6 % | + 15,7 % | -9,5 % |
Octobre 2023 à septembre 2024 / |
+ 5,8 % |
+16 % | - 9,5 % |
COUT RELATIF MOYEN
L’augmentation des revenus des emprunteurs est moins rapide du fait du ralentissement de l’inflation, d’autant que les primo accédants se font plus nombreux dans le neuf.
Le retour d’acheteurs plus aisés sur le marché de l’ancien se traduit par un ralentissement de la baisse des coûts des opérations et même par une tendance à la remontée depuis mars, portée par l’augmentation des prix des logements sur ce marché. Avec ce profil d’emprunteurs, le niveau de l’apport personnel progresse plus rapidement depuis le début de l’année.
INDICATEUR DE SOLVABILITÉ DE LA DEMANDE RÉALISÉE
Du côté de l’indicateur de solvabilité, l’heure est toujours à l’hésitation, entre les effets contraires des meilleures conditions de crédit et ceux de l’augmentation des prix des logements.
Les nouveaux emprunteurs recourent pourtant moins au crédit immobilier que par le passé, en réponse au retour sur le marché de l’ancien de ménages plus aisés, secundo acheteurs avec revente qui peuvent plus facilement satisfaire aux contraintes instaurées avec le plafonnement du taux d’effort des emprunteurs.
Carte Capacité des ménages à acheter - appartements anciens
- Niveau national : + 2,4 m² de surface achetable sur un an (T3-2024 / T3-2023).
Surface habitable (en m²) achetée en 2024 / Variation des prix en % sur 1 an (niveau annuel glissant)
Variation de la surface achetable (en m²) sur un an (T3-2024 / T3-2023)
Surface habitable (en m²) achetée en 2024 / Variation des prix en % sur 1 an (niveau annuel glissant)
Variation de la surface achetable (en m²) sur un an (T3-2024 / T3-2023)
Tendances des taux et des marchés
Pour l’année 2024, le scénario reste celui d’une légère augmentation du taux des crédits immobiliers en niveau annuel moyen, compte tenu de son profil intra annuel :
3.52 % en 2023
3.67% en 2024
Mais avec une tendance à la décrue, à un rythme relativement régulier tout au long de l’année pour finir à 3.40 % au T4 2024.
Puis la baisse des taux se poursuivrait en 2025, à 3.03% en niveau annuel moyen et jusqu'à 2.75 % au T4 2025.
Au delà, l’amélioration des conditions de crédit serait plus lente (en année pleine, 40 pdb en 2026).
Du point de vue de la production des crédits, après un 1er semestre 2024 marqué par l’atonie et une offre bancaire commençant à se redresser durant l’été, la reprise sera lente dans un premier temps, après la chute de la production de crédits immobiliers constatée au cours des deux dernières années.
Si rien ne vient déstabiliser les marchés, le rebond du 2nd semestre 2024 fera suite à la réduction de l’offre constatée chez certains établissements bancaires au cours du 1er semestre.
L’année finira mieux qu’elle n’avait commencé, mais en recul par rapport à 2023.
Et ce n’est qu’en 2025 que le marché se ressaisira, sans pour autant que ce soit une reprise soutenue et marquée par une progression rapide de la production.