Août 2024
Après une phase rapide au 1er semestre, le taux moyen des crédits immobiliers baisse plus lentement entre juin et août, de 3.65% en juin à 3.62%.
TAUX | DURÉE | ACTIVITÉ MARCHÉ | COÛT RELATIF | SOLVABILITÉ
INDICATEURS | AOûT 2024 | JUILLET 2024 | TENDANCE |
Taux | 3.62 % | 3.63 % | |
Durée | 248 mois 20 ans 8 mois |
251 mois 20 ans 11 mois |
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Coût relatif moyen | 4.2 | 4.1 | |
Marché du neuf dont accession seule |
3.59 % |
3.65 % |
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Marché de l’ancien dont accession seule |
3.63 % 3.64% |
3.64 % 3.65 % |
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Activité marché des crédits |
Montant de Production |
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Montant de Production - 17.6 % Nombre de prêts - 0.3 % |
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Analyse taux des crédits immobiliers pour particuliers
TAUX
En août 2024, le taux moyen des crédits du secteur concurrentiel s’est établi à 3.62 %.
3.60 % pour l’accession dans le neuf,
3.64 % pour l’accession dans l’ancien.
Vous pouvez afficher les valeurs en survolant le graphique et zoomer sur une partie en cliquant sur la courbe, sur le début de période souhaitée, et en déplaçant le pointeur jusqu'à la fin de la période, tout en maintenant le bouton de la souris enfoncé.
Après une phase de baisse rapide au 1er semestre, de l’ordre de 9 points de base par mois, le taux moyen des crédits immobiliers a baissé beaucoup plus lentement entre juin et août, de 3.65% en juin à 3.62%.
Dès début 2024, les établissements bancaires ont voulu redynamiser un marché des crédits immobiliers qui s’enfonçait dans la récession. La baisse des taux, accentuée par la concurrence entre les établissements bancaires, a contribué à l’amélioration de la solvabilité des emprunteurs.
Mais comme cela est habituel durant la période estivale où la demande est moins présente, les banques ont marqué une pause dans le recul des taux.
Une nouvelle phase de diminution des taux des crédits immobiliers va néanmoins s’amorcer en septembre, à l’occasion de la révision des barèmes des établissements de crédit pour la rentrée. L’ampleur des baisses à venir dépendra de la diminution des taux de refinancement de la BCE attendue mi-septembre et éventuellement ensuite durant l’automne.
Depuis décembre 2023, les prêts aux durées longues ont bénéficié d’une diminution des taux plus rapide : 72 pdb pour les prêts sur 25 ans, contre 60 pdb pour ceux à 15 ans.
Prêts du secteur |
Taux moyens (en %) |
Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
Décembre 2021 | 1,06 | 0,86 | 0,99 | 1,13 |
Août 2022 | 1,82 | 1,71 | 1,85 | 1,96 |
Décembre 2022 | 2,35 | 2,14 | 2,30 | 2,42 |
Août 2023 | 3.78 | 3,72 | 3,92 | 4,08 |
Décembre 2023 | 4,20 | 4,11 | 4,26 | 4,35 |
Août 2024 | 3,62 | 3,51 | 3,54 | 3,63 |
Durées
En août 2024, la durée moyenne des prêts accordés était de 248 mois, soit 20 ans et 8 mois.
Pour l’accession dans le neuf : 264 mois
Pour l’accession dans l’ancien : 262 mois.
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LA DURÉE MOYENNE HÉSITE MAIS RESTE ÉLEVÉE
La durée moyenne hésite d’un mois sur l’autre mais reste sur les niveaux élevés déjà constatés entre avril et décembre 2023.
Les banques actionnent aussi le levier de la durée pour améliorer la solvabilité de la demande, même si la remontée du coût des opérations financées se poursuit et en atténue nettement l’efficacité.
D’ailleurs, compte tenu de l’augmentation des montants empruntés, un ménage qui pouvait emprunter 100 K€ à la fin de 2022, ne peut plus emprunter que 90.8 K€ en août 2024. Cette situation n’est donc toujours pas favorable à une reprise forte et rapide du marché.
Les durées
(en années) |
Structure de la production |
10 et moins | + de 10 à 15 | + de 15 à 20 | + de 20 à 25 | + de 25 | Ensemble |
2019 | 5,6 | 14,6 | 31,6 | 46,0 | 2,1 | 100,0 | |
Accession | T1 2024 | 5,2 | 10,2 | 20,4 | 63,6 | 0,6 | 100,0 |
T2 2024 | 5,1 | 9,9 | 20,5 | 64,1 | 0,4 | 100,0 | |
08-2024 | 4,7 | 9,9 | 19,7 | 65,4 | 0,4 | 100,0 |
Activité production des crédits
UNE ACTIVITE DES CREDITS EN AMÉLIORATION
Suite à son point de retournement en février, la conjoncture du marché des crédits continue de s’améliorer.
Le net rebond des indicateurs trimestriels en est le témoin, avec pour la production de crédits + 23.1 % en août en GA (contre - 48.8 % en août 2023) et + 48.6 % pour le nombre de prêts accordés (contre – 47.3 % il y a un an). Le ralentissement du marché habituel en août n’a donc qu’atténué la reprise qui reste vigoureuse.
Ce redémarrage de la production n’a certes pas encore effacé l’ampleur de la dépression passée, mais il devrait se renforcer sauf choc extérieur au marché et difficile à probabiliser. Quant aux incertitudes politico-économiques, même si elles se sont renforcées récemment, elles étaient déjà intégrées depuis plusieurs mois dans la plupart des scénarii de conjoncture.
Le regain de dynamisme de l’offre bancaire coïncide avec le rebond des intentions d’achats de logements par les ménages, comme l’Insee l’a encore vérifié en août : ces intentions ont d’ailleurs retrouvé leur niveau du début de 2022, lorsque les conditions de crédit étaient qualifiées d’exceptionnelles.
ACTIVITÉ DU |
MONTANT DE PRODUCTION DE CRÉDITS |
NOMBRE DE PRÊTS BANCAIRES ACCORDÉS |
juin à août 2024 |
+ 23.1 % |
+ 48.6 % |
septembre 2023 à août 2024 |
- 17.6 % |
- 0,3 % |
COÛT RELATIF MOYEN
UN COUT RELATIF QUI REPART AVEC L’AUGMENTATION DES PRIX
Avec le ralentissement de l’inflation, l’augmentation des revenus des emprunteurs est moins rapide que par le passé (+ 1.0 % sur les 8 premiers mois de 2024, en glissement annuel – GA -, après + 8.4 % en 2023), en dépit de la transformation des clientèles constatée dès le début du printemps.
Le coût des opérations réalisées reste en baisse (- 0.5 % sur les 8 premiers mois de 2024, en GA, après – 6.0 % en 2023), mais une baisse moins rapide qu’auparavant, dans un contexte de remontée des prix dans les grandes villes.
Ainsi, le coût relatif qui avait bien diminué en 2023 s’est ressaisi depuis le début de l’année pour s’établir à 4.2 années de revenus en août, contre 4.1 années de revenus il y a un an à la même époque. Ce coût relatif a cependant nettement reculé depuis 3 ans, équivalent à un recul des prix de l’immobilier de 10.9 % depuis fin 2022.
L’indicateur de solvabilité de la demande
Même avec ces conditions de crédit sensiblement meilleures, l’indicateur de solvabilité de la demande hésite et fluctue d’un mois sur l’autre, tiraillé entre effet de l’augmentation des prix et retour sur le marché de l’ancien de ménages secundo acheteurs plus aisés.