Novembre 2017
En Novembre, les taux sont établis à 1.54%.
Depuis avril, les taux sont quasi-stables avec des fluctuations limitées, de l'ordre de +/- 1 point de base. Les conditions de financement et de refinancement de la production de crédits restent en effet exceptionnelles et la volonté des établissements bancaires de soutenir la demande est intacte.
En elles-mêmes, les évolutions des taux constatées depuis plus de 6 mois sont donc sans incidence sur la solvabilité de la demande.
En revanche, alors que les conditions de crédit ne s’améliorent plus, la hausse rapide des prix de l’immobilier pèse sur une demande qui s’affaiblit et écarte progressivement les ménages les plus jeunes et les plus modestes, en primo accession pour la plupart d'entre eux et faiblement dotés en apport personnel.
TAUX | TAUX PAR GROUPES | DURÉE | ACTVITÉ MARCHÉ | COÛT RELATIF | SOLVABILITÉ
INDICATEURS | NOVEMBRE 2017 | OCTOBRE 2017 | TENDANCE |
Taux | 1.54 % | 1.55 % | |
Durée | 219 mois 18.25 ans |
217 mois 18.1 ans |
|
Marché du neuf Dont accession seule |
1.60 % |
1,59 % |
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Marché de l’ancien Dont accession seule |
1,54 % |
1,56 % |
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Activité marché des crédits |
Montant de Production - 10.9 % Nombre de prêts - 19.1 % |
Montant de Production |
|
En année glissante | Montant de Production + 8.2 % Nombre de prêts + 1.5 % |
Montant de Production + 13.8 % Nombre de prêts + 7.2 % |
Analyse
TAUX
Les taux sont restés pratiquement stables depuis avril, leurs fluctuations, de l’ordre du point de base d’un mois sur l’autre, exprimant plus la déformation de la structure de la production qu’une véritable évolution. En outre, la volonté des établissements bancaires de soutenir la demande reste intacte. En elles-mêmes, les évolutions des taux constatées depuis plus de 6 mois sont donc sans incidence sur la solvabilité de la demande. En revanche, alors que les conditions de crédit ne s’améliorent plus, la hausse rapide des prix de l’immobilier pèse sur une demande qui s’affaiblit progressivement.
Pourtant depuis novembre 2016, les taux ont augmenté de
. 22 points de base sur le marché de l’ancien pour 1.54 % en novembre 2017
. 25 points de base sur celui du neuf pour 1.60 % en novembre 2017.
On remarque alors que la remontée des taux a été générale depuis un an avec une augmentation de :
. 20 points de base sur les prêts à taux fixe à 15 ans et à 25 ans
. 17 points de base sur les prêts à 20 ans
Mais depuis septembre, les taux ont reculé quelle que soit la durée des prêts accordés.
Prêts du secteur |
Taux moyens (en %) |
Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
Décembre 2012 | 3,22 | 3,13 | 3,40 | 3,70 |
Décembre 2013 | 3,08 | 3,03 | 3,33 | 3,65 |
Décembre 2014 | 2,38 | 2,21 | 2,50 | 2,83 |
Décembre 2015 | 2,20 | 2,03 | 2,31 | 2,65 |
Novembre 2016 | 1,31 | 1,15 | 1,37 | 1,63 |
Décembre 2016 | 1,34 | 1,18 | 1,40 | 1,65 |
Septembre 2017 | 1,56 | 1,44 | 1,63 | 1,90 |
Novembre 2017 | 1,54 | 1,35 | 1,54 | 1,83 |
TAUX PAR GROUPES
En outre, pour les prêts de 15 ans ou de 20 ans, l’augmentation constatée depuis 1 an est la plus forte pour les emprunteurs des 3èmes et 4èmes groupes, à savoir de l'ordre de 20 à 25 points de base, contre 15 points seulement pour les prêts des 2 premiers groupes.
NOVEMBRE 2017 | NOVEMBRE 2016 | ||||||
Prêts du secteur concurrentiel |
TAUX FIXES | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans | Sur 15 ans | Sur 20 ans | Sur 25 ans |
1er groupe | 1,04 | 1,22 | 1,52 | 0,92 | 1,11 | 1,29 | |
Taux moyens | 2ème groupe | 1,25 | 1,44 | 1,74 | 1,08 | 1,28 | 1,51 |
(en %) | 3ème groupe | 1,41 | 1,60 | 1,89 | 1,19 | 1,40 | 1,69 |
4ème groupe | 1,70 | 1,90 | 2,18 | 1,45 | 1,69 | 2,01 | |
Ensemble | 1,35 | 1,54 | 1,83 | 1,15 | 1,37 | 1,63 |
DURÉE
En novembre 2017, la durée moyenne des prêts s’est établie à 219 mois contre 217 mois en octobre 2017.
Les durées restent donc élevées et se sont d’ailleurs encore allongées de 6 mois depuis la fin de l'année 2016, après être restées stables pendant plus d’un an.
Dans l’ensemble, les conditions de crédit actuelles soutiennent toujours la réalisation des projets immobiliers des ménages, l’allongement de la durée des prêts octroyés y a fortement contribué, au-delà des fluctuations observées d’un mois sur l’autre.
ACTIVITÉ DU MARCHÉ DES CRÉDITS
Au début de l'année 2017, la demande a été très dynamique et l'activité des marchés a progressé à un rythme soutenu, rarement observé à cette période hivernale de l'année.
Mais dès avril, la demande a présenté des signes d'essoufflement qui se sont confirmés au cours du printemps.
Depuis, la production est à la peine et celle-ci ne s'est que modérément ressaisie en septembre, pour s’affaiblir en octobre 2017.
Si la production semble avoir retrouvé des couleurs en novembre, ce n’est qu’en raison du rebond du marché du neuf (les candidats à la primo accession qui en avaient la possibilité, ont anticipé la réalisation de leur projet afin de pouvoir bénéficier du PTZ aux conditions actuelles dans les zones B2 et C qui connaîtront une dégradation sensible des aides à la primo accession en 2018).
Activité du |
Montant de production de crédits |
Nombre de prêts bancaires accordés |
Septembre à Novembre 2017 |
- 10.9% |
- 19.1 % |
Décembre 2016 à Novembre 2017 |
+8.2 % |
+ 1.5 % |
Et malgré un bon début d’année 2017, l’activité (hors rachats de créances) en rythme annuel glissant progresse toujours mais maintenant à un rythme ralenti. Le rebond constaté en 2016 ne permet plus de compenser les hésitations du marché ces derniers mois.
COÛT RELATIF MOYEN
Le coût relatif s’établit ainsi à 4,1 années de revenus en novembre 2017, niveau très élevé depuis la fin de l’été 2016.
En effet, même si les revenus des ménages qui réalisent ces opérations progressent maintenant plus rapidement que par le passé (+2,3% sur les 11 premiers mois de 2017, en glissement annuel, après + 0.9% en 2016) leur évolution est toujours deux fois moins rapide que celle du coût des opérations réalisées.
INDICATEUR DE SOLVABILITÉ DE LA DEMANDE RÉALISÉE
La hausse des prix de l’immobilier écarte progressivement les ménages les plus jeunes et les plus modestes, en primo accession, pour la plupart d’entre eux et faiblement dotés en apport personnel.
Cependant, en dépit de conditions de crédit qui restent propices à la réalisation des projets immobiliers des ménages, l’indicateur de solvabilité de la demande réussit juste à se stabiliser, après un semestre de forte dégradation.
Depuis plus d’une année, la hausse rapide du coût des opérations réalisées a pesé fortement sur cet indicateur : le léger rebond de l’indicateur de solvabilité constaté au début de l’été a donc plus ressemblé à une embellie estivale qu’à un véritable rétablissement.